mardi 5 octobre 2010

Les conseils émotionnels de Wanakee pour s'occuper de ses cheveux

Coucou les filles !

Me voilà avec la traduction du discours d'une nouvelle gourou capillaire : Wanakee Pugh, ex mannequin américain des années 80, reconvertie avec succès dans l'industrie capillaire, dans les années 90.


Elle dit plein de choses dans lesquelles on se retrouve, dans ses guides que vous retrouverez ici, sur son site. Cela dit, je suis un peu moins séduite par sa manière de tourner les choses qu'elle dit (je mets ça sur le compte de mon côté linguiste qui pinaille) en analysant les mots et leur sens caché... ça me rappelle un peu Robyn Wood de Growafrohairlong... Il y a des  pistes et des promesses, mais il y a aussi ce côté un peu commercial ("Achète mes produits à moi, ça marche mieux en les utilisant") qui me titille. ça fait un peu offre d'appel, pour attirer les clientes... Enfin, vous me direz ce que vous en pensez, si vous allez jeter un œil à son site. Place à la lecture, maintenant :

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Guide émotionnel
Par Wanakee Pugh

Introduction
Cette scène ne vous est jamais arrivée ? Vous êtes en train de vous laver le visage ou de vous brosser les dents, en face du miroir et en y jetant un rapide coup d’œil, vous vous êtes fait peur. Et vous êtes debout là, bouche bée en pensant, "Oh là, là, mes cheveux ! Qu'est-ce qu'il s'est passé ?"

On a tous vécu ça une fois. C’est un moment qui peut être traumatisant. C’est tout de même choquant de se rendre compte qu’on a abandonné ses cheveux en si mauvais état. Les pointes ont l’air d’avoir été rognées et sont si ternes et sèches qu’elles sont grisâtres. Peut-être qu’on ne faisait pas vraiment attention jusqu’ici.

Les femmes noires sont confrontées à un problème spécifique avec leurs cheveux : leur tendance naturelle à la sécheresse. Souvenez-vous, quand nous étions enfant, nous avions des cheveux plus longs, plus sains que ceux que nous avons aujourd’hui, à l’âge adulte. Nos mères défaisaient nos coiffures pour nous laver les cheveux ou alors les recoiffer. Nous avions alors une belle tête de cheveux fournis. En grandissant, nos cheveux ont stagné à la même longueur, en mauvaise santé, qui plus est.

Il doit y avoir des choses que nous faisons, pour avoir les cheveux dans cet état. Et aussi d’autre que nous devons arrêter de faire. Pour ma part, il y a trois choses que je ne faisais pas à mes cheveux et j’ai réfléchi à la cause du pourquoi. Peut-être que des choses vous interpelleront.
  • Je me taillais rarement les cheveux
Pourquoi ? Parce que je voulais qu’ils poussent et que les couper ne ferait que les raccourcir et me retarder dans ma quête de cheveux longs. C’est comme ça que je raisonnais. Je ne me rendais pas compte qu’une bonne taille des pointes m’aiderait pour empêcher la formation de fourches et donc le raccourcissement de mes cheveux.

Pour quelles autres raison je ne me taillais pas les cheveux ? Je me souviens, quand j’étais au collège et que ma mère me coupait les cheveux pour rafraîchir ma coupe de cheveux. Ma grand-mère réagissait comme s’il y avait eu un décès dans la famille ! Elle avait vraiment l’air malheureux. Dire que je trouvais ça mignon ! Ça me serrait le cœur de voir l’expression de son visage. De toute évidence, c’était une erreur de ma part. J’avais l’impression de violer un code culturel tacite : « Ne coupe jamais, ô grand jamais, tes cheveux ! Ne sais-tu pas que tes cheveux sont ta gloire ? ». Ça vous semble familier ? Ma grand-mère m’envoyait un signal selon lequel mes cheveux ne repousseraient jamais et je pense qu’inconsciemment, je la croyais ! Bien entendu, maintenant que mes cheveux afro moyennement bouclés m’arrivent à la taille, je me rends compte qu’elle n’y connaissait pas grand-chose en matière de cheveux, mais elle savait faire les crumbles à la pêche, alors...
  • Je ne donnais pas toute l’attention nécessaire à mes cheveux
Pourquoi ? Je ne crois pas vraiment qu’il y ait une raison. Je ne savais pas du tout quoi faire pour améliorer l’état de mes cheveux. Après tout, j’avais toujours entendu les gens dire que les cheveux comme les miens ne pouvaient pas pousser. Toutes les fois où on voyait des femmes avec de longs cheveux en bonne santé, on sortait « l’excuse » de la génétique. Du coup, je me suis dit que ce genre de cheveux, c’était pour les autres, mais pas moi. L’idée de faire un effort sur le long terme pour entretenir mes cheveux ne m’a jamais effleuré l’esprit. J’étais persuadée que ça ne payerait pas.

A l’époque de l'école primaire, je me souviens avoir boutonné mon gilet autour de ma tête et m’être promenée dans la maison avec les manches qui flottaient au vent. C’était ma version des cheveux longs. Je me souviens aussi comme j’étais contente de porter mes cheveux lâchés pour le jour de la photo de classe. A ce moment là, mes cheveux constituaient une énorme boule de cheveux frisés (mais avec du recul, le hic, ce n'était pas mes cheveux, mais plutôt la dent manquante !).

Pour quelles autres raisons n’ai-je pas soigné correctement mes cheveux ? Parce que les jours de lavage, c’était la torture. Gros nœuds, cheveux tirés, arrachés, puis tellement de chaleur et de temps passé ! Je préférais m'occuper à autre chose !
  • La raison la plus intéressante : Je ne savais pas comment m’occuper de mes cheveux.
Avec du recul, je dirai que les problèmes expérimentés avec mes cheveux n’étaient pas d’ordre technique, mais plutôt émotionnel. Inconsciemment, j'étais découragée par les résultats avant même d'avoir commencé ! Le problème, ne résidait pas dans mes cheveux, mais plutôt dans ma tête. La vision que j'avais de mes cheveux n'était pas assez favorable pour m'encourager à en prendre soin.

J’ai découvert qu'on a les cheveux longs quand on maintient ses cheveux en bonne santé pendant une longue période. Mais en tant que femme noire, il y a certaines choses spécifiques que l'on doit faire pour y parvenir.

Ce n’est pas sur la longueur qu’il faut se concentrer, mais sur la condition générale des cheveux. Cela dit, mon but est de montrer à toute femme ayant envie de faire pousser ses cheveux que c’est possible, sans pour autant avoir l’impression que c’est un rêve ethniquement impossible. Dans mon « Guide pratique Hairoil pour les soins capillaires », je vous guiderai, étape par étape, pour appréhender des gestes de base qui vous aideront à bien démarrer, avec une chevelure saine.

Si certains des souvenirs d’enfance évoqués vous ont paru familiers, vous serez ravies de savoir que mes prévisions capillaires étaient à l’éclaircie. Le désastre reflété par le miroir allait changer ! Comprendre ce que je devais faire allait devenir moins compliqué et le mystère allait être résolu.

Sans pour autant faire dans le scientifique, j'ai fini par me rendre compte du fait que mon type de cheveux n'était pas si compliqué à comprendre que ça.

Vérités générales sur les cheveux

  1. Vos cheveux poussent normalement, comme ceux de n’importe quelle autre personne. Il n’y a rien de bizarre ou différent dans leur mode de pousse. Les cheveux et les ongles sont des phanères produits par le corps après qu’il a digéré et assimilé tous les nutriments apportés. Les phanères poussent constamment. Le but est de préserver les parties les plus anciennes (le bout/les pointes), tandis que de nouvelles parties poussent (à la racine). Simple comme bonjour !
  2. Vous êtes la personne la mieux placée pour prendre soin de vos cheveux. Vous en êtes responsable, quoi qu’il leur arrive et personne ne les aime plus que vous. En théorie, c’est comme ça que ça se passe. Après tout, ils vous sont liés !
  3. Vos cheveux sont un cadeau. Ils sont constitués d’une fibre délicate qui doit être cultivée et soignée avec douceur. Quand ils sont sains, ils sont donc très beaux.
  4. Vous pouvez transformer vos cheveux facilement. Adoptez une routine et elle vous fera changer de point de vue. Nous recevons des lettres de nombreuses femmes qui nous confient que c’est le cas pour elles. Souvenez-vous : les résultats sont plus une question de volonté que de génétique. Si vous êtes assidue, régulière et patiente, vous serez agréablement surprise. Et vous vous connaissez : quand vous vous êtes décidée, vous êtes partie pour de bon. Ce sont vos cheveux ! Vous pouvez les faire pousser longs, les couper, en faire des locks, les lisser pour les attacher en arrière ou tout simplement les jeter "négligemment" d'une épaule à l'autre (parce que vous le valez bien). Il n'y a qu'une chose que vous ne ferez plus : écouter les mythes, rumeurs ou légendes capillaires !
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Voilà ! Bon, en fait, il est très enthousiaste, son témoignage et ça fait tout de même du bien, pour celles qui démarrent et toutes les autres... Mais en fait, j'aime plus le côté didactique  (et c'est tout) de Sistaslick (et son fotki, aussi ! ^^). Et vous ?

PS : j'ai en traduction, son guide pratique, que je vous réserve pour un prochain post ! ;-) Il est intéressant, lui aussi.

2 commentaires:

  1. coucou nounoune !
    effectivement, j'ai un gros faible pour sistaslick, ses articles sont TRES instructifs et bien construits.
    meme ceux que j'ai lu en englais m'ont beaucoup appris (bien que je ne comprenne pas tout lol)
    bon, cet article de wanakee est encourageant, mais je trouve qu'on apprend peu.
    et puis le "Dans mon « Guide pratique Hairoil pour les soins capillaires », je vous guiderai, étape par étape, pour appréhender des gestes de base qui vous aideront à bien démarrer, avec une chevelure saine" ça fait un peu message subliminal... lol

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  2. C'est pas faux ! ^^
    Sistaslick est plus pragmatique et directe. ;-)

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